Richard Séguin
 
Richard Séguin

Les silences de la partition

Musée Beaulne, 96 rue de l’Union, Coaticook, Québec, Canada, J1A 1Y9

La gravure est pour Richard Séguin le geste qui accompagne les mots. Tout comme on écrit des chansons, les gravures sont faites d’encre, de lumière et de temps.

Il a été initié à la gravure sur bois par Yvan Lessard, membre de Xylon Société Internationale de graveurs sur bois. Il a poursuivi sa recherche avec le New-Yorkais Peter S. Calvert à l’atelier Daumier, ainsi qu’avec Suzanne Fortin des Ateliers Aubergine dans les Cantons de l’Est. Il a connu Catherine Farish et Jacinthe Tétrault lors d’un collectif présenté par Peter Calvert : l’exposition LEVEE (exposition sur les origines du blues). C’est Catherine Farish et Jacinthe Tétrault qui lui ont fait découvrir la gravure au carborundum, une technique du XXe siècle mise au point par Henri Goetz. Ce procédé, qui se rapproche de la peinture, permet à l’artiste d’intégrer diverses matières sur la plaque et d’obtenir ainsi à l’impression une grande variété de textures.

Pour cette exposition, il voulait faire écho aux chansons qui portent en elles des images perçues lors de la composition musicale. Il n’y a pas de musique s’il n’y a pas de silences dans la partition. Il en va de même pour son rythme d’écriture. C’est pourquoi il fait le lien des moments de création en alternant entre la naissance d’une chanson et le temps qu’il passe dans son atelier de gravure. Ces moments qui sont autant de silences qui s’inscrivent dans son processus de création. Dans sa création musicale, ses gravures sont en quelque sorte les silences de la partition.

Richard Séguin